Des leçons,
mes professeurs m’en ont appris des tas. Mais une des plus formatrices m’a
sûrement été donnée par une des institutrices que j’ai rencontrées…dans mon
cabinet !
Comme
beaucoup de mes patientes, je ne la connaissais pas avant qu’elle me contacte
pour assurer ses séances de rééducation du périnée. Elle est arrivée avec son
petit lové contre elle, d’un air à la fois assuré et décontracté.
Posément,
elle annonce : « Je suis venue pour faire ma rééducation périnéale. Mais
ce n’est peut-être pas nécessaire : je sais, je sens que tout va bien ».
J’étais
alors une jeune sage-femme libérale habituée à savoir, et à savoir mieux que
les femmes. Même si j’aimais déjà les accompagner selon leur projet, je n’avais
pas encore compris qu’ELLES détiennent une infinité de connaissances subtiles à
écouter et à valoriser.
Immédiatement,
j’ai donc pensé « Oui, enfin, ça, ça reste encore à voir. C’est quand même
mon examen qui va pouvoir déterminer l’état de son périnée ».
Evidemment,
elle avait raison.