Aujourd’hui,
j’ai passé la journée chez les Bisounours.
Déjà quand j’ai respiré l’air du parking (oui, du parking, quoi !), ben il
était pas pareil comme d’habitude. Comme plus fluide. Comme ensoleillé.
Je suis
allée à la rencontre de mes collègues et j’ai eu des sourires de bonne humeur
pour m’accueillir. La cheffe connaissait mon prénom et on m’a donné un café
avant de me raconter des blagues. Je me suis sentie bienvenue. On m’a identifiée,
on n’a pas oublié mon prénom et on m’a fait une place immédiatement.
Aux détours
des labyrinthes du hasard, j’ai pu pénétrer la bulle d’un tout nouveau cocon familial
que j’avais contribué à tisser. Sans crier gare, une émotion aussi vive qu’inattendue
m’a assaillie lorsque les effluves si caractéristiques des nouveau-nés se sont
rappelées à moi. Ces effluves de nouveau-nés qui sentent encore leur pays d’origine.
J’avais donc oublié…
Au pays des poneys
qui mangent des arcs-en-ciel et…(je vous laisse voir la suite ici) y a eu des docteurs qui m’ont parlé avec un sourire, qui m’ont donné des
réponses et qui ont même partagé leurs questions existentielles à eux aussi. Du
travail en équipe, des réflexions de groupe, une sage-femme placée en experte
dans un dossier coton.
Y a bien eu
des consultations qui ont été trop rapides pour moi et des perches tendues non
saisies, des portes vite refermées. Y a bien des Romains qui tournent autour du
village gaulois et un Grand Schtroumpf qui s’est transformé en Gargamel avant
de disparaître en laissant les Schtroumpfettes dans la mouise mais quand même…
Quand même c’était
tellement bien que ça m’a presque donné envie d’y remettre un pied, dans une équipe et à l’hôpital.